Classement 2024
31/ 180
Score : 74,86
Indicateur politique
42
66.51
Indicateur économique
42
56.48
Indicateur législatif
22
80.13
Indicateur social
21
82.67
Indicateur sécuritaire
46
88.49
Classement 2023
28/ 180
Score : 77,62
Indicateur politique
23
79.24
Indicateur économique
44
57.95
Indicateur législatif
14
83.12
Indicateur social
26
85.86
Indicateur sécuritaire
61
81.91

Les médias moldaves sont divisés entre les pro-russes et les pro-occidentaux. Les oligarques et les responsables politiques influencent fortement leurs lignes éditoriales. 

Paysage médiatique

Le paysage médiatique est polarisé, à l’image d’un pays marqué par l’influence d’Ilan Shor, oligarque pro-Kremlin exilé pour échapper à des poursuites pour corruption. L’empire médiatique construit ces dernières années par des sociétés liées à Ilan Shor a été affaibli par la suspension des licences de six chaînes, dont TV6 et Orizont TV, en décembre 2022 puis en novembre 2023. Les licences de quatre autres chaînes proches de l’ancien chef du Parti démocrate et oligarque Vladimir Plahotniuc, également en exil, ont été suspendues en novembre 2023. Le contenu de ces médias a migré en ligne, sur leurs sites et réseaux sociaux.

Contexte politique

Alors qu’une partie des médias ose traiter de sujets embarrassants pour les autorités, beaucoup se cantonnent à suivre l'agenda politique du parti auquel ils sont affiliés. Les autorités ont utilisé l’état d’urgence mis en place en raison de l’invasion russe de l’Ukraine, pays limitrophe, pour suspendre les licences de plusieurs chaînes à la veille d’élections, en 2023 – sans transparence suffisante sur les bases de cette décision. Les mesures prises par le Conseil audiovisuel ont renforcé le contrôle sur la désinformation et le discours de haine, et affaibli les médias qui diffusent des contenus de propagande produits en Russie.

Cadre légal

La liberté de la presse et le droit à l'information sont garantis par la loi, et les bonnes pratiques encouragées par le code de déontologie journalistique. Mais l'accès à l'information est parfois mis à mal, et les poursuites judiciaires abusives pour diffamation restent fréquentes. La modification rapide et non transparente du cadre juridique fin 2023, dans l’objectif de bloquer des chaînes dont les licences ont été suspendues lors de l’état d’urgence, suscite des inquiétudes.

Contexte économique

Confrontés à un environnement économique difficile, affaiblis par l’effondrement du marché publicitaire à cause de la guerre en Ukraine, les médias indépendants manquent de ressources et éprouvent des difficultés financières : ils peinent à recruter un personnel qualifié capable de fournir du travail de qualité. Pour remédier à cela, nombreux sont ceux qui cherchent l'appui financier de donateurs étrangers. 

Contexte socioculturel

Si le contexte social et culturel empêche rarement les journalistes d'exercer leur profession, certains sujets, comme la guerre menée par la Russie en Ukraine, sont sensibles. Ces thèmes peuvent favoriser l’autocensure ou le dénigrement de médias sur la base de critères ethniques, religieux ou de genre.

Sécurité

Des journalistes peuvent être la cible d'insultes ou d'intimidations de la part de responsables politiques. Leurs militants ont parfois recours au cyberharcèlement contre les professionnels des médias jugés hostiles à leurs idées. L’accès des reporters à la Transnistrie, province orientale séparatiste soutenue par la Russie, est soumise à une accréditation spéciale.